En route vers la COP28 : Négociations internationales et changements climatiques

Rédigé par Dayana Rodriguez et Daphnée Leroux-Maurais

Le 19 septembre dernier avait lieu un événement  de sensibilisation et mobilisation pré-COP 28. Cet événement avait comme but de présenter les remises en question et les avancées des conférences sur le climat qui ont été évoquées lors de la 28ème édition de la COP à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre derniers. Lors de cette rencontre, nous avons entendu des experts discuter sur diverses questions environnementales, notamment Mark Purdon, expert du domaine émergent de la politique environnementale, Patrick Charland, professeur titulaire au département de didactique de l’UQAM et cotitulaire de la Chaire UNESCO de développement curriculaire et Guy St-Jacques, négociateur en chef et ambassadeur pour les changements climatiques du Canada de 2010 à 2012.


D’abord, qu’est-ce qu’une COP et quels sont ses impacts? La COP, soit la conférence des parties, est un lieu de rassemblement pour les États et les organisations ayant signé la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques mis en place en 1994 (United Nations Climate Change). Les États sont invités à une réunion annuelle afin d’observer les progrès réalisés et afin de fixer des objectifs climatiques mondiaux (United Nations Climate Change). La dernière COP, soit la 28e rencontre de la COP (COP28) a eu lieu du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï.  

Dans un premier temps, Mark Purdon a discuté des engagements pris par les États lors des COPs, notamment au niveau des engagements financiers. 196 Parties ont adopté l’Accord de Paris en 2015 lors de la COP21. L’objectif principal de ce traité est de maintenir « l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels » (United Nations Climate Change). Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 C, nous devons observer une réduction de 43% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (United Nations Climate Change). Monsieur Purdon nous partage que bien que de 800 millions de dollars aient été investi dans la lutte climatique en 2020 (United Nations, 2022), ce budget reste majoritairement investi dans les pays développés constituant une forte iniquité. De plus, afin d’atteindre les objectifs mis en place, un plus grand financement devra être octroyé et davantage de financement devra considérer les pays en développement.  

Dans un deuxième temps, Patrick Charland a discuté de la place de l’éducation dans les changements climatiques. Il est discuté de mettre en place un volet sur le climat dans le système d’éducation actuel. Entre 2000 et 2015, l’ONU avait comme but d’assurer l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité,  ce qui n’a pas été atteint pour différentes raisons (climat politique par exemple). Selon plusieurs acteurs internationaux, bien qu’un certain nombre d’enfants ont pu avoir accès à l’éducation grâce à cette politique, la pression mise a mené cela à se faire de façon rapide et inadéquate. Nous avons alors fait un compris de la quantité au détriment de la qualité. Il est donc important de se questionner sur la façon d’implanter un volet sur l’environnement dans notre système éducatif afin que cela se fasse en bon et du forme et évidemment de façon durable. Changer le système éducatif va bien plus loin que de changer le programme d'étude. Nous devons changer le matériel, la formation des enseignants, les modalités d’évaluation des apprentissages, réévaluer les besoins des élèves et de la société, etc.

 

La prochaine conférence sur le climat est super importante car les décisions qui y seront prises auront des impacts décisifs sur l'environnement. La collaboration entre les nations est donc primordiale pour soutenir les changements climatiques et la durabilité de ceux-ci. La COP28 est une occasion parfaite pour que les dirigeants puissent agir ensemble pour limiter les effets nocifs des changements climatiques. Il est aussi de notre devoir de se rassembler et de mettre de la pression sur nos dirigeants afin de mettre en place des politiques environnementales dès maintenant et observer des changements. C’est avec engagement et détermination que nous pourrons changer les choses.

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